L’accord de consortium du projet RHU PreciNASH labellisé RHU en 2016 dans le cadre des Investissement d’Avenir a été signé en septembre 2017 et vise une mise sur le marché rapide de traitements pour une maladie du foie en plein essor : la NASH.
Combattre la NASH, un enjeu de santé mondial
En passe de devenir la première cause de greffe du foie, la stéatohépatite non-alcoolique (ou « NASH ») est aussi appelée « maladie du foie gras ». Elle repose sur une accumulation de graisse dans le foie, qui s’accompagne d’une inflammation et d’une dégénérescence des cellules hépatiques. 5% des malades développent, à terme, un cancer du foie avec un pronostic de survie faible. En raison d’un diagnostic difficile et invasif (biopsie), la prévalence de la NASH est mal connue (estimée à 1% de la population en France) mais en constante augmentation dans le monde entier, en corrélation avec la pandémie de diabète et d’obésité. Aucun traitement n’est actuellement disponible sur le marché.
Le projet RHU Precinash
Labellisé en 2016 dans le cadre des Investissements d’avenir, le projet de Recherche Hospitalo-Universitaire en santé (RHU) PreciNASH rassemble plusieurs acteurs de santé lillois tel que l’hôpital, l’université, les laboratoires de recherche académiques lillois ainsi qu’un acteur industriel, Sanofi R&D. Il a pour objectif d’accélérer les recherches sur cette maladie à forte prévalence notamment dans la région des Hauts-de-France. Cette labellisation permet de financer 30% d’un budget total estimé à 18 millions d’euros.
En s’appuyant sur un accès direct à un nombre exceptionnel d’échantillons de foie et de sérum disponible au CHU de Lille, issus de la cohorte ABOS (Atlas Biologique de l’Obésité Sévère – ABOS) de plus de 1000 patients, ce projet aboutira à une étude clinique avec preuve de concept permettant à Sanofi le développement rapide de nouveaux traitements. Basé sur les expertises de plusieurs laboratoires – European Genomic Institute for Diabetes (EGID), équipe d’accueil EA2694 (Santé Publique : épidémiologie et qualité des soins), Leading reseach center on inflammation disease (LIRIC), Science translational Unit – Sanofi Aventis et Sanofi Diabetes – le projet s’articule autour de différents axes :
- mise en place d’un diagnostic non-invasif liquide à partir de bio-marqueurs
- modélisation de la pathologie in silico
- investigation des différentes voies de signalisation de la maladie grâce à une analyse « multiomique »
- optimisation des modèles animaux existants
Ce projet, soutenu par le projet FHU Integra, est financé par l’Inserm – établissement coordinateur -, l’Université de Lille, le Centre Hospitalier et Universitaire de Lille (CHU de Lille), le CNRS, l’Institut Pasteur de Lille et Sanofi. Il bénéficie d’une aide de l’État gérée par l’Agence Nationale de la Recherche au titre du Programme d’Investissement d’Avenir portant la référence ANR-16-RHUS-0006.
Contacts : François Pattou, Coordinateur et Benjamin Legendre, Project manager